Pesticides et santé : consommer bio et local!



ARTICLE TERRANEA -UMANI

Consommer Bio et local : nous avons tout à y gagner !

Afin de démontrer l’intérêt de sa démarche de soutien aux petits producteurs locaux, dans le cadre de l’appel à projets Rifà di a Corsica un Giardinu et de son impli- cation auprès des maraîchers Bio de Corse, UMANI, en partenariat avec Inter Bio Corse et Terre de Liens Corsica - Terra di u Cumunu, a souhaité mettre en avant la qua- lité nutritionnelle des produits bio et locaux en réalisant des analyses qualitatives auprès du laboratoire spécialisé AgroBio, groupe Qualitech.

Nous nous sommes tournés vers un agriculteur Bio de montagne – que nous aidons dans le cadre du dispositif « Soutien aux maraîchers Bio de Corse » encadré par un technicien spécialisé de l’Inter Bio Corse – auprès duquel nous nous sommes procuré des tomates bio fraîchement cueillies. Parallèlement, nous avons acheté dans un su- permarché de Corse des tomates de provenances di- verses. Nous avons fait procéder à des analyses auprès d’un laboratoire spécialisé. Les résultats démontrent la qualité nutritionnelle des produits et l’intérêt de consom- mer des produits Bio issus de circuits courts.

Le Docteur Anne-Marie Paverani Cecarelli, micronutri- tionniste, nous explique pourquoi, à la lumière des ré- sultats obtenus.

DNT - Dernières Nouvelle des Tomates

« Une qualité nutritionnelle bien meilleure dans les tomates biologiques »

Auprès du laboratoire spécialisé AgroBio, nous avons fait évaluer cer- tains paramètres micro- nutritionnels notamment entre des tomates bio- logiques cultivées en Corse et des tomates conventionnelles.

Tous les paramètres analysés : le taux de lycopène, beta carotène, zinc et vitamine C et de potassium sont net- tement supérieurs dans les tomates biologiques. Il est à rappeler que les antioxydants et minéraux sont indispen- sables au bon fonctionnement de nos cellules.

Par ailleurs, le taux de lycopène antioxydant majeur protecteur de certains cancers notamment les cancers de la prostate était quasiment multiplié par deux dans les tomates biologiques.

Nous avons également trouvé dans les tomates conven- tionnelles la présence de fongicides. Même si La quanti- té trouvée restait « dans les normes », il est évident que d’en consommer régulièrement pourrait avoir des effets délétères sur la santé. Les fongicides altèrent le fonction- nement de notre glande thyroïde.

Par ailleurs le lien entre pesticides et cancers est au- jourd’hui bien établi. Notamment le lymphome non hod- gkinien mais aussi la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzeihmer, la dépression, l’anxiété, l’autisme, l’asthme, les problèmes respiratoires, l’infertilité. La liste est longue. Les publications scientifiques abondent dans ce domaine mais malgré tout, on assiste à une certaine « banalisation dans l’utilisation des pesticides et de leurs effets ». La plupart des pesticides sont lipophiles (se diluent dans le gras). De ce fait, ils se stockent plus facilement dans les graisses et dans le système nerveux central riches en gras et phospholipides...

Microbiote intestinal - pesticides : Consommer des ali- ments avec pesticides aurait un effet néfaste sur le mi- crobiote intestinal et contribuerait à une perte de la di- versité microbienne intestinale.

Pesticides et mitochondries : Les pesticides altèrent le bon fonctionnement de nos mitochondries, centrales énergétiques de nos cellules. Cela pourrait engendrer de la fatigue, une altération de la production de certains hormones et un vieillissement prématuré.

« Si la terre est malade, nous serons malades » : Un pes- ticide altère la cellule eucaryote, mais en tant qu’être hu- main, nous sommes faits de cellules eucaryotes ! Il est évi- dent que d’y être exposé régulièrement via des aliments aura un effet néfaste sur la santé et notamment sur la re- production. On ne compte pas moins de 49 198 publi- cations scientifiques soulignant l’effet délétère des pesti- cides sur notre santé. Il est important d’informer le grand public et de cesser de minimiser leurs effets insidieux.

Il est donc important de consommer, autant que faire se peut, des aliments locaux issus d’une terre en bonne santé et privilégier des circuits courts. Cultiver notre terre est un enjeu majeur en terme de santé. Il en va de notre survie.

Docteur Anne-Marie Paverani Cecarelli, micronutritionniste

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